samedi 22 juillet 2017

Plus de 350 millions de personnes dépressives dans le monde


Quelque 350 millions de personnes souffrent de dépression dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé consacre sa journée mondiale de la santé mentale à cette maladie.

Tristesse, perte d’intérêt, de plaisir, sentiments de culpabilité, dévalorisation de soi, sommeil et appétit perturbés, fatigue et problèmes de concentration… La dépression touche quelque 350 millions de personnes à travers le monde. Mal diagnostiquée, encore taboue dans de nombreux pays, la dépression a été désignée en thème central de la journée mondiale de la santé mentale, organisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
"La dépression touche 5 % de la population mondiale, cette maladie s’est donc imposée en choix logique", explique Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS. "C’est une maladie universelle, elle touche les riches, les pauvres, les femmes, les hommes, les jeunes et les personnes âgées", poursuit-il. Les femmes sont, cependant, davantage concernées que les hommes, notamment en raison de la fréquence des dépressions postnatales - elle touchent près de 20 % des jeunes mamans.
La dépression, qui se distingue par des changements de l’humeur ordinaire pendant au moins deux semaines, empêche ceux qui en sont atteints de mener une vie normale. Cet état peut perdurer ou devenir récurrent, altérant ainsi durablement la vie professionnelle, scolaire et sociale. Dans sa forme la plus grave, elle peut mener jusqu’au suicide. Selon une étude de l’OMS, un million de personnes se suicident dans le monde chaque année. La moitié d’entre elles souffrent de dépression.
Une maladie trop peu diagnostiquée
Des facteurs sociaux, psychologiques, biologiques et parfois physiques interviennent dans la dépression. Le risque est également aggravé par une somme de circonstances particulières - difficultés économiques, chômage, catastrophes et conflits.
"Il existe des traitements très efficaces contre la dépression. Malheureusement, moins de la moitié des dépressifs reçoivent les soins dont ils ont besoin, explique le docteur Shekhar Saxena, directeur du département Santé mentale et abus de substances psychoactives auprès de l’OMS. "Ce chiffre est même inférieur à 10 % dans beaucoup de pays. Voilà pourquoi l'OMS apporte son soutien aux pays qui combattent la stigmatisation dans le but d'élargir l'accès au traitement", poursuit-il.
La première difficulté tient au diagnostique de la maladie. "Elle est encore considérée comme honteuse, alors beaucoup de malades se cachent ou tout simplement n’identifient pas leur mal-être, explique Tarik Jasarevic. Il faut donc faire un travail d’information, d’une part auprès des professionnels de santé, mais également auprès du grand public. Ce sont en premier lieu les personnes dans l’entourage d’une personne malade qui vont également pouvoir l’aider à être prise en charge."

(FRANCE 24 avec dépêches)

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