Tahar GAID
Ces
algériens qui écrivent des romans ou s’éditent en France ne doivent en
réalité leur succès que parce qu’ils dénigrent avec chaleur le musulman
et l’islam, l’arabe et la langue arabe, pourquoi pas l‘amazighité aussi
sur leur lancée et la société qui les a vus naître. Ils n’ont pas
conscience qu’ils insultent leur père et leur mère parce qu’ils parlent
l’arabe et professent l’islam comme religion. Ils les accusent, sans y
prêter attention, de les avoir enfantés dans cette Algérie « de
malheur ».
Au fond,
ils se méprisent eux-mêmes parce qu’ils le veulent ou non, ils ont été
pétris de la même pâte que celle qu’ils vomissent aujourd’hui. C’est ce
qu’ils verraient inévitablement en se regardant dans un miroir
Si ces
renégats ont du succès, et si les portes des mass-médias leur sont
grandes ouvertes, c’est qu’en penseurs colonisés, ils fournissent des
arguments qui réconfortent ceux de leurs maîtres. Ils se font les agents
d’un impérialisme culturel qui ne veut pas dire ouvertement son nom. Ce
sont des harkis de la plume, des traitres, dignes héritiers des harkis
du fusil. Mohammed Chérif Sahli parle de ces gens quand il dit qu’il est
plus facile de libérer un territoire que de libérer l’esprit.
Que ces
écrivaillons prennent leur courage à deux mains et se mettent à écrire
sur d’autres sujets qui n’ont rien à avoir avec les composantes de
l’identité de leur pays. Ils verront qu’ils ne seront plus publiés et
n’auront donc aucune notoriété. Ils seront ramenés à leur véritable
dimension, celle que connaissent les êtres anciennement colonisés. C’est
ainsi qu’ils seront reconnus par ceux qui, aujourd’hui, les adulent et
les portes aux nues.
Ce ne
sont que de piètres gens qui se permettent de cracher leur venin sur les
membres de leur société dont les parents ont pourtant, les uns,
sacrifié leurs biens, d’autres, leur jeunesse et certains leur vie pour
que précisément la langue arabe et l’islam fleurissent dans une Algérie
libre et indépendante.
Ces
énergumènes savent-ils que par leurs critiques nauséabondes, ils
souillent la mémoire des martyres sans lesquels ils compteraient
aujourd’hui au nombre des analphabètes et des chômeurs ou à la rigueur
parmi ceux qui exerceraient de petits métiers tout en baragouinant le
français ? Mais voilà, ils leur ont permis de manier convenablement le
stylo pour plaire à leurs maîtres et salir le sacrifice d’un million de
martyres.
Cette
jeunesse, qui parle arabe et thamazighth et pratique l’islam, aurait
souhaité avoir l’âge du premier novembre 1954 pour participer à la
lutte de libération. Au moment où ces minables écrivains doivent
remercier Dieu (S’ils croient en Lui) de les avoir fait naître après
novembre parce qu’ils auraient été certainement tentés par la couardise,
la traîtrise, la félonie … Mais comme il n’est jamais trop tard … pour
mal faire, leur plume a accompli ce qu’aurait dû être l’état de leur
esprit de cette époque sanglante, c’est-à-dire être du côté du
colonisateur.
A
l’instar de cet imâm franco-tunisien que les faiseurs d’opinions
traînent comme une marionnette d’un plateau de télévision à un autre,
d’une cérémonie à une autre … , ces écrivains, pourfendeurs de la
langue, de la religion et de la société de leurs ancêtres seront jetés à
la poubelle de l’histoire lorsqu’ils ne serviront plus à rien. Ce sera
le tour d’autres personnes qui prendront leur relève pour jouer aux
guignols.
Que n’ont-ils pas réfléchi à ce qu’à dit un personnage illustre de l’histoire, probablement Babeuf : « Je me remets en question chaque fois que mes ennemis m’approuvent « ? Il
est temps de réfléchir au soutien que leur apportent un certain Vales,
ce partisan du sionisme, ou BHL, ce sioniste invétéré. Mais sont-ils
vraiment leurs ennemis ou sont-ils plutôt leurs alliés objectifs ?
Pour le
moment, ces jongleurs de la calomnie et de la vitupération n’ont pas
conscience du rôle qu’ils jouent, encore faut-il qu’ils aient une
conscience. Il est certain qu’ils n’ont pas d’âme puisqu’ils l’ont déjà
vendu à vil prix au plus offrant.
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