mercredi 19 avril 2017

A propos des écrivains colonisés

 

A propos des écrivains colonisés

Tahar GAID
Ces algériens qui écrivent des romans ou s’éditent en France ne doivent en réalité leur succès que parce qu’ils dénigrent avec chaleur le musulman et l’islam, l’arabe et la langue arabe, pourquoi pas l‘amazighité aussi sur leur lancée et la société qui les a vus naître. Ils n’ont pas conscience qu’ils insultent leur père et leur mère parce qu’ils parlent l’arabe et professent l’islam comme religion. Ils les accusent, sans y prêter attention, de les avoir enfantés dans cette Algérie « de malheur ».
Au fond, ils se méprisent eux-mêmes parce qu’ils le veulent ou non, ils ont été pétris de la même pâte que celle qu’ils vomissent aujourd’hui. C’est ce qu’ils verraient inévitablement en se regardant dans un miroir
Si ces renégats ont du succès, et si les portes des mass-médias leur sont grandes ouvertes, c’est qu’en penseurs colonisés, ils fournissent des arguments qui réconfortent ceux de leurs maîtres. Ils se font les agents d’un impérialisme culturel qui ne veut pas dire ouvertement son nom. Ce sont des harkis de la plume, des traitres, dignes héritiers des harkis du fusil. Mohammed Chérif Sahli parle de ces gens quand il dit qu’il est plus facile de libérer un territoire que de libérer l’esprit.
Que ces écrivaillons prennent leur courage à deux mains et se mettent à écrire sur d’autres sujets qui n’ont rien à avoir avec les composantes de l’identité de leur pays. Ils verront qu’ils ne seront plus publiés et n’auront donc aucune notoriété. Ils seront ramenés à leur véritable dimension, celle que connaissent les êtres anciennement colonisés. C’est ainsi qu’ils seront reconnus par ceux qui, aujourd’hui, les adulent et les portes aux nues.
Ce ne sont que de piètres gens qui se permettent de cracher leur venin sur les membres de leur société dont les parents ont pourtant, les uns, sacrifié leurs biens, d’autres, leur jeunesse et certains leur vie pour que précisément la langue arabe et l’islam fleurissent dans une Algérie libre et indépendante.
Ces énergumènes savent-ils que par leurs critiques nauséabondes, ils souillent la mémoire des martyres sans lesquels ils compteraient aujourd’hui au nombre des analphabètes et des chômeurs ou à la rigueur parmi ceux qui exerceraient de petits métiers tout en baragouinant le français ? Mais voilà, ils leur ont permis de manier convenablement le stylo pour plaire à leurs maîtres et salir le sacrifice d’un million de martyres.
Cette jeunesse, qui parle arabe et thamazighth et pratique l’islam, aurait souhaité avoir l’âge du premier novembre 1954  pour participer à la lutte de libération. Au moment où ces minables écrivains doivent remercier Dieu (S’ils croient en Lui) de les avoir fait naître après novembre parce qu’ils auraient été certainement tentés par la couardise, la traîtrise, la félonie … Mais comme il n’est jamais trop tard … pour mal faire, leur plume a accompli ce qu’aurait dû être l’état de leur esprit de cette époque sanglante, c’est-à-dire être du côté du colonisateur.
A l’instar de cet imâm franco-tunisien que les faiseurs d’opinions traînent comme une marionnette d’un plateau de télévision à un autre, d’une cérémonie à une autre … , ces écrivains, pourfendeurs de la langue, de la religion et de la société de leurs ancêtres seront jetés à la poubelle de l’histoire lorsqu’ils ne serviront plus à rien. Ce sera le tour d’autres personnes qui prendront leur relève pour jouer aux guignols.
Que n’ont-ils pas réfléchi à ce qu’à dit un personnage illustre de l’histoire, probablement Babeuf : « Je me remets en question chaque fois que mes ennemis m’approuvent « ? Il est temps de réfléchir au soutien que leur apportent un certain Vales, ce partisan du sionisme, ou BHL, ce sioniste invétéré. Mais sont-ils vraiment leurs ennemis ou sont-ils plutôt leurs alliés objectifs ?
Pour le moment, ces jongleurs de la calomnie et de la vitupération n’ont pas conscience du rôle qu’ils jouent, encore faut-il qu’ils aient une conscience. Il est certain qu’ils n’ont pas d’âme puisqu’ils l’ont déjà vendu à vil prix au plus offrant.


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