Découverte d’une nouvelle exoplanète, la plus similaire à la terre jamais observée
Une nouvelle exoplanète présente des caractéristiques très similaires à celles de la Terre, selon une annonce de la Nasa.
La Nasa a fait une annonce, jeudi 23 juillet, qui devrait ravir tous les amoureux d'astronomie. Selon l’agence spatiale américaine, des astronomes ont découvert une nouvelle exoplanète, baptisée Kepler 452b, qui pourrait être la plus similaire à la Terre jamais observée.Cette planète est située en orbite autour d'une étoile lointaine. Elle est à la même distance de son étoile que la Terre du Soleil : il pourrait donc être possible d'y trouver de l'eau à l'état liquide qui permettrait l'existence de la vie.
Située à 1 400 années-lumière de la Terre, Kepler 452b orbite une étoile dont les caractéristiques sont aussi très similaires à celles du Soleil. Cette étoile est seulement 10 % plus grosse et 10 % plus brillante que la nôtre, mais elle est 1,5 milliard d'années plus ancienne.
Peu de chance toutefois d’y poser le pied un jour : chacune des 1 400 années-lumières qui nous séparent de Kepler 452b représente 9 460 milliards de kilomètres. En revanche, la découverte de cette exoplanète "nous permet de progresser pour savoir combien de planètes habitables pourraient exister" dans notre galaxie, explique Joseph Twicken, le responsable scientifique de la mission Kepler et chercheur au SETI, l'Institut de recherche d'intelligence extraterrestre.
Potentiellement habitables
Kepler 452b a un rayon 60 % plus grand que celui de la Terre et a de grandes chances d'être rocheuse avec une atmosphère épaisse et une grande quantité d'eau. Elle pourrait connaître aussi une activité volcanique, selon ces astronomes. Elle fait partie de douze nouvelles exoplanètes figurant dans le catalogue des découvertes du télescope Kepler. Pour être retenues, ces exoplanètes doivent avoir un diamètre qui soit moins de deux fois celui de la Terre et elles doivent être en orbite autour d'une étoile à une distance où elles ne seraient ni trop chaude ni trop froide, et donc où l'eau peut exister à l'état liquide à leur surface. Cela les rendrait potentiellement habitables.
Sur ces douze exoplanètes candidates, Kepler 452b est la première à avoir été confirmée comme étant une planète par d'autres observations avec des télescopes terrestres. "La poursuite de l'étude des autres exoplanètes candidates dans ce catalogue et un examen final des autres données scientifiques transmises par Kepler nous aidera à dénicher les planètes les plus petites et les plus intéressantes", a également expliqué Joseph Twicken. "Cela nous permettra également de mieux évaluer la fréquence de ces mondes habitables" hors de notre système solaire.
"Subir ce que la Terre connaîtra dans plus d'un milliard d'années"
Le fait que l'étoile autour de laquelle tourne Kepler 452b soit 1,5 milliard d'années plus ancienne que le soleil dont elle est très similaire par ailleurs peut nous donner une idée de ce qui pourrait advenir de la Terre dans un lointain futur. "Si Kepler 452b est bien une planète rocheuse, sa position par rapport à son étoile pourrait indiquer qu'elle vient d'entrer dans une période de fort réchauffement dans l'histoire de son climat", relève Doug Caldwell, un astronome du SETI qui travaille sur la mission Kepler.
"L'augmentation de l'énergie dégagée par l'étoile vieillissante pourrait chauffer sa surface et provoquer une évaporation des océans qui s'y trouveraient, entraînant la perte à jamais de l'eau de la planète […] Kepler 452b pourrait ainsi subir actuellement ce que la Terre connaîtra dans plus d'un milliard d'années, quand le Soleil vieillira et deviendra plus brillant", explique le scientifique.
Le catalogue de la Nasa des découvertes de Kepler compte à ce jour un total de 4 696 exoplanètes candidates. Kepler, un télescope spatial à 600 millions de dollars, a scruté plus de 150 000 étoiles entre son lancement en 2009 et une panne, mi-2013, quand deux de ses gyroscopes ont cessé de fonctionner. Les exoplanètes évoquées jeudi par la Nasa avaient été observées avant que Kepler ne tombe en panne.
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