Une
Prix Nobel de la Paix qui ne dit mot et consent au massacre en silence des
musulmans de Birmanie, opposant sa souveraine indifférence à l’effroyable
extermination des Rohingyas - ces damnés de la terre apatrides qui comptent
parmi les minorités les plus persécutées au monde selon l’Onu – cela semble
être une incroyable anomalie, à moins que ce ne soit révélateur d’une belle
imposture dans le vaste jeu de dupes de la géopolitique, sous les traits de
l’adulée Aung San Suu Kyi, qui ne craint pas de briser le mythe et par là même
de dévaloriser sa très haute distinction !
Fermant
obstinément les yeux sur les exactions d’une cruauté inouïe qui font rage dans
son pays, sur leur long cortège de victimes musulmanes, ainsi que sur les
moines bouddhistes nationalistes et fanatisés à l’extrême qui ont du sang sur
les mains, la nobelisée, dont la médaille a perdu de son lustre, ne rompt son
silence que pour s’enferrer dans sa posture dangereuse et peu glorieuse, ou
pour dévoiler le sentiment anti-musulmans qui l’anime au tréfonds d’elle-même.
Ou comment faire tomber le masque au détour d’une interview de la BBC…
Le
journaliste Mishal Husain peut se targuer d’avoir confondu au grand jour
l’usurpatrice préférée de la communauté internationale, après l’avoir titillée
au point qu’elle finisse par lâcher méchamment en guise de conclusion : « Personne ne m'a dit que je devais
être interviewée par un musulman».
Préalablement,
Aung San Suu Kyi, poussée dans ses retranchements, avait refusé de condamner
les crimes contre l’Humanité qui sont une tache indélébile sur l’étendard rouge
sang de la Birmanie, avait osé comparer le nettoyage ethnique subi par les
Rohingyas avec la situation des bouddhistes amenés à quitter le pays
« pour des raisons diverses », tout en rejetant la faute sur la junte
militaire au pouvoir.
Quel
monde merveilleux que celui où une Prix Nobel de la Paix, encensée par le
concert de l’hypocrisie internationale, se fait complice d’un génocide des
temps modernes
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