La justice confirme l'interdiction de la manifestation pro-palestinienne prévue samedi à Paris
Des manifestants soutiennent la cause palestinienne à Paris, dimanche 13 juillet 2014.
REUTERS/Charles Platiau
La manifestation de soutien à
Gaza prévue à Paris ce samedi 18 juillet a été interdite par la
préfecture de police. Le recours déposé par les organisateurs a été
rejeté par le tribunal administratif de Paris. Après les heurts dans une synagogue dimanche 13 juillet, le ministre de l'Intérieur avait émis des réserves, craignant de nouveaux débordements.
L'interdiction est confirmée. Le
tribunal administratif de Paris a rejeté vendredi le recours déposé par
les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne, prévue samedi
entre Barbès et la place de l'Opéra.Alors que les combats se poursuivent dans la bande Gaza, plusieurs organisations avaient appelés à une seconde manifestation de soutien aux Palestiniens, ce samedi 19 juillet à Paris. Mais la préfecture de police de Paris avait prononcé dès vendredi matinson interdiction. « Les conditions pour que le projet de manifestation prévu demain à Paris se déroule en toute sécurité ne sont aujourd'hui pas réunies », affirment les services de police de la capitale, qui pointe les « risques graves de trouble à l'ordre public qu'engendrerait sa tenue dans un contexte de tension accru ».
Dans la matinée de ce vendredi, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait laissé poindre cette décision, en se prononçant contre la tenue de cette réunion publique évoquant des « risques de violences ».
Craintes de débordements
Dimanche dernier, neuf personnes, dont six policiers, ont été légèrement blessées lors de heurts qui se sont déroulés à l'issue d'une manifestation pro-palestinienne dans le quartier Bastille à Paris. « Je considère pour ma part que, à partir des éléments qui m'ont été communiqués par le préfet de police de Paris, les éléments ne sont pas réunis pour que cette manifestation se déroule dans des conditions qui garantissent la sécurité », a déclaré Bernard Cazeneuve chez nos confrères d’Europe 1.
« Je ne peux pas accepter que [des actes violents] se reproduisent et je ne peux pas prendre le risque de voir demain des Français, quelle que soit leur confession, exposés à des violences », a-t-il insisté. Le ministre a indiqué avoir envoyé à tous les préfets une circulaire pour demander la protection des lieux de cultes en France. « Je leur ai demandé au cas par cas si les conditions d'organisation des manifestations permettent l'apaisement et la sécurité et si ce n'est pas le cas j'ai demandé à ce que ces manifestations soient interdites », a-t-il ajouté.
Publié le 18-07-2014
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